ST GERMAIN MERLIN 3 ET*V
Cette philosophie sèmerait en partie les graines de la révolution au cours du prochain siècle.
On attribue généralement à Bacon d'avoir contribué à la logique par la méthode connue sous le nom
d'inférence ampliative, une technique de raisonnement inductif. Les logiciens antérieurs
avaient pratiqué l'induction par la simple énumération, autrement dit,
en formulant des conclusions générales à partir de données particulières.
La méthode de Bacon était d'inférer en utilisant l'analogie, à partir des caractéristiques
ou des propriétés du groupe plus important auxquelles les données appartenaient, laissant
à l'expérimentation ultérieure la correction des erreurs évidentes. Parce qu'elle contribua
significativement à l'amélioration des hypothèses scientifiques, cette méthode fut une avancée
fondamentale de la méthode scientifique.
Le Novum Organum de Bacon influença avec succès
l'acceptation de l'observation précise et de l'expérimentation en science.
Dans celui-ci il soutenait que tous les préjugés et les attitudes préconçues, qu'il appelait idoles,
devaient être abandonnées, qu'ils soient la propriété commune de la race due
à des modes de pensée communs ("idoles de la tribu"), ou la propriété particulière de l'individu
("idoles de la caverne"); qu'ils s'élèvent d'une trop grande dépendance envers la langue ("idoles du marché"),
ou de la tradition ("idoles du théâtre"). Les principes formulés dans le Novum Organum eurent une importante influence
sur le développement subséquent de la pensée empiriciste . Les Essais de Bacon, ses principales contributions
à la littérature, furent publiés à différents moments entre 1597 et 1625. Son History of Henry VII (1622)
démontre ses capacités en recherche académique. Dans son imaginatif New Atlantis
, Bacon suggéra la formation d'académies scientifiques. Les ouvres professionnelles de Bacon incluent Maxims
of the Law (1630), Reading on the Statute of Uses (1642), des plaidoiries de droit et des discours au Parlement.
Bacon fut un participant de la période des Lumières, un mouvement philosophique fondé sur la croyance
que la science et la raison humaine peuvent triompher de la tyrannie politique et religieuse.
Esprit intellectuel qui ne connaissait aucune frontière nationale, ce mouvement attira des participants de l'Amérique,
de l'Angleterre, de la France, de l'Allemagne, de l'Italie, de l'Écosse de l'Espagne et de la Russie.
Il est considéré comme l'un des trois prophètes anglais de la Lumière aux côtés de John Locke et de Sir Isaac Newton.
L'homme d'État américain Thomas Jefferson, un disciple de la Lumière, d'accord avec cette évaluation, commanda
pour sa bibliothèque, en 1789, un portait composé rassemblant ces trois hommes. Ils avaient, écrivit-il à un ami,
posé les fondations des sciences physique et morale de la modernité et étaient
"les trois plus grand hommes ayant jamais vécu, sans aucune exception."
Il est dit qu'il y eut un côté secret à la vie de Sir Francis, et qu'il servit comme Imperator de l'Ordre Rosicrucien,
qui à l'époque était une organisation hautement secrète. Il est aussi possible qu'il aie été un leader des Maçons.
Sanctus Germanus allait être intimement impliqué dans deux révolutions qui secoueront le monde,
comme nous le verrons dans ses prochaines incarnations.
Sanctus Germanus et le Comte de St. Germain : les paroles se concrétisent en actions
UN des personnages les plus mystérieux
de l'histoire moderne est le célèbre Comte de St. Germain, décrit par son ami le Prince Karl von Hesse comme
"un des plus grands philosophes ayant jamais vécu, l'ami de l'humanité,
dont le cour était préoccupé seulement par le bonheur d'autrui."
Intime et conseiller des Rois et des Princes, némésis des ministres trompeurs,
Rosicrucien, Maçon, Messager accrédité des Maîtres de Sagesse
- le Comte de St. Germain oeuvra en Europe pendant plus d'un siècle, s'acquittant fidèlement de
la tâche difficile qui lui avait été confiée
.
La personnalité étonnante et insaisissable dans laquelle l'Adepte connu comme St. Germain
se drapa était le sujet de conversation prédominant au sein de la noblesse du dix-huitième siècle.
Au cours de 112 années que l'on dit qu'il a vécu en Europe, il présenta toujours
l'apparence d'un homme âgé d'environ quarante-cinq années.
Il était de taille moyenne, avec un visage fin et gracieux, un sourire captivant, et des yeux d'une beauté particulière.
"Oh, quels yeux!" soupira la Comtesse d'Adhémar. "Je n'ai jamais vu leur égal!"
Il était un linguiste extraordinaire, parlant Français, Allemand, Anglais, Italien, Espagnol, Portugais,
Russe et Suédois sans la moindre trace d'accent, et sa connaissance du Sanskrit, du Chinois et de l'Arabe
démontrait qu'il était bien familier avec l'Orient. Sa compétence en musique était également remarquable.
Comme violoniste on dit qu'il rivalisait avec Paganini, alors que ses performances à la harpe suscitèrent
des applaudissements enthousiastes de Frederick le Grand. Sa capacité d'improvisation impressionna
grandement Rameau, qui le rencontra à Venise
en 1710. St. Germain était aussi un compositeur. Une de ses compositions musicales fut donnée à Tchaïkovski,
le Prince Ferdinand von Lobkowitz hérita d'une seconde, alors que deux autres, portant les dates 1745 et 1760,
sont la propriété du British Museum.
Le Comte de St. Germain était aussi un peintre d'une rare compétence,
célèbre pour son pouvoir de reproduire la luminosité originale des pierres précieuses sur un canevas.
Même s'il refusait de trahir son secret, il était communément présumé qu'il produisait l'effet en mélangeant
du nacre en poudre à ses pigments. Il était hautement estimé comme critique
artistique et était fréquemment consulté au sujet de l'authenticité des peintures.
La mémoire prodigieuse du Comte de St. Germain était une source de stupéfaction constante pour ses amis.
Il jetait simplement un bref coup d'oil à un écrit, et plusieurs jours plus tard en répétait le contenu sans qu'il en manque un mot.
Il était ambidextre, et pouvait écrire un poème d'une main alors qu'il formulait un article diplomatique de l'autre.
Il lisait fréquemment des lettres scellées sans leur toucher et était reconnu
our répondre aux questions avant que celles-ci fussent formulées.
Plusieurs des amis de St. Germain avaient des preuves concrètes de sa connaissance alchimique.
Casanova raconte qu'un jour alors qu'il visitait St. Germain dans son laboratoire,
ce dernier lui demanda une pièce d'argent.
En quelques instants elle était remise à Casanova en or pur. St. Germain possédait aussi le secret de combiner
plusieurs petits diamants en une pierre plus grosse, un art appris en Inde, disait-il.
Alors qu'il visitait l'Ambassadeur de France à La Haie,
il brisa un superbe diamant de sa propre confection, dont il avait récemment vendu une réplique pour 5 500 louis d'or.
En une autre occasion il retira une défectuosité d'un diamant appartenant à Louis XV, augmentant la valeur de la pierre de 4 000 livres.
Il apparaissait à l'occasion de galas avec une bague à diamant à chaque doigt et avec des boucles
de chaussures dont la valeur était estimée à au moins 200 000 francs.
La personnalité charmante du Comte de St. Germain en faisait un invité bienvenu dans les maisons de
la noblesse de toutes les contrées. Mais alors qu'il s'asseyait souvent à table avec ses amis, sa propre nourriture
était spécialement préparée pour lui dans ses propres appartements. Il ne mangeait pas de viande et ne buvait pas de vin
, son breuvage préféré étant un thé qu'il préparait de certaines herbes, et qu'il présentait fréquemment à ses amis.
Sa popularité extraordinaire était due à ses prouesses de raconteur, à son intimité bien connue avec les plus grands hommes
et les plus grandes femmes de l'époque, à sa familiarité avec les sujets occultes, et particulièrement au mystère
de sa naissance et de sa nationalité, qu'il refusa
constamment de révéler. Il parlait avec émotion de choses s'étant produites des centaines d'années dans le passé,
donnant l'impression qu'il avait lui-même été présent. Un soir, alors qu'il racontait un événement
qui s'était produit plusieurs siècles plus tôt, il se retourna vers son maître d'hôtel et demanda
si un détail important avait été omis.
"Monsieur le Comte oublie," son maître d'hôtel répliqua-t-il, "que j'ai été avec lui seulement cinq-cent ans.
Je ne peux pas, par conséquent, avoir été présent à cette occasion. Cela doit avoir été mon prédécesseur."
Si, comme plusieurs le proclament, St. Germain affirma qu'il avait vécu en Chaldée et possédé les secrets des sages Égyptiens,
il peut avoir dit la vérité sans faire aucune prétention miraculeuse. Il y a des Initiés, et pas nécessairement du rang le plus élevé,
qui sont capables de se souvenir de plusieurs de leurs vies antérieures. Ceci a peut-être été la manière de St. Germain d'attirer
l'attention de ses amis sur la doctrine de la réincarnation.
Ou peut-être connaissait-il le secret de "l'Élixir de Vie." Même si personne ne savait quand le Comte de St. Germain
était né, sa vie de 1710 à 1822 est passée à l'histoire. Rameau et la Comtesse de Georgy l'ont rencontré à Venise en 1710.
Cinquante ans plus tard, la Comtesse âgée le rencontra à la maison de Madame Pompadour
et lui demanda si son père avait été à Venise en cette année.
"Non, Madame," le Comte répondit-il, "mais je vécus moi-même à Venise à la fin du dernier et au début de ce siècle.
J'eus l'honneur de vous faire la cours alors, et vous futes assez aimable d'admirer une petite Barcarolle de ma composition."
La Comtesse ne pût en croire ses oreilles. "Mais si cela est vrai," haleta-t-elle, "vous devez être âgé d'au moins cent ans!"
Le Comte sourit. "Cela, Madame, n'est pas impossible!"
En 1723 le Comte montra
le portrait de sa mère, qu'il portait toujours à son bras, à la mère de la future Comtesse de Genlis.
Il s'agissait de la miniature d'une femme exceptionnellement belle, vêtue d'un costume peu familier à la Comtesse.
"À quelle période ce costume appartient-il?" la Comtesse demanda-t-elle. Le Comte se contenta de sourire, et changea
de sujet.
De 1737 à 1742 le Comte de St. Germain vécut à la Cour du Shah de Perse, occupé à la recherche alchimique.
À son retour de Perse il s'installa à Versailles et devint un ami intime de Louis XV et de Madame Pompadour.
Au cours de l'année suivante il état pris dans la Révolution Jacobite en Angleterre. À partir de là, il alla à Vienne,
et plus tard visita Fréderick le Grand dans son château de Sans-souci à Potsdam, où Voltaire était aussi invité
d'honneur. Même si Voltaire était opposé à Saint-Martin,
camarade théosophiste de St. Germain, son admiration pour St. Germain était sans bornes.
Dans une lettre à Frédérick, Voltaire exprima son opinion que "le Comte de St. Germain est un homme qui n'était jamais né,
qui ne mourrait jamais, et qui sait tout." En 1755 le Comte de St. Germain accompagna le Général Clive vers l'Inde. Suite
à son retour en France, Louis XV lui donna une suite d'appartements dans le Château Royal de Chambord, en Touraine. Là,
il divertit souvent le Roi et des membres de la Cour dans le laboratoire alchimique que le Roi lui avait
procuré.
En 1760 Louis envoya le Comte de St. Germain dans une mission diplomatique délicate à
La Haie et à Londres. À ce moment il découvrit que le Duc de Choiseul, en qui le Roi avait jusqu'alors implicitement eu confiance
, jouait un double jeu. Même si St. Germain confia ce fait au Roi, ce dernier était déterminé à ce que le Traité
de Paix entre l'Angleterre et la France devait être signé, peu importe qui en recevrait le crédit.
Ainsi un soir de mai 1761, St. Germain appela le Duc de Choiseul et demeura enfermé avec lui toute la nuit.
Cette conférence résulta dans l'alliance célèbre connue sous le nom de "Compact Familial". Celle-ci étant en retour précurseure
du Traité de Paris, qui mît un terme à la guerre coloniale entre l'Angleterre et la France
.
Au cours de l'année suivante, St. Germain était appelé à St. Petersbourg, où il joua un rôle important dans la révolution
qui plaça Catherine la Grande sur le trône de Russie. Il quitta le pays dans l'uniforme d'un général Russe,
avec lettres de créances complètes sur lesquelles était apposé le sceau impérial de Russie. Peu après
il apparut à Tunis et à Leghorn alors que la flotte Russe s'y trouvait, encore une fois en uniforme Russe,
et connu sous le nom de Graf Saltikoff.
Après la mort de Louis XV en 1774, St. Germain passa plusieurs années à voyager
en Allemagne et en Autriche. Parmi les Rois, les Princes, les Ambassadeurs et les savants qui le rencontrèrent
au cours de ces années, combien suspectèrent que l'âme d'un grand
Adepte regardait à travers les yeux du Comte de St. Germain?
Combien réalisèrent qu'ils conversaient avec un émissaire de cette Grande Fraternité d'Hommes
Parfaits qui se tenaient derrière la scène de tous les grands drames mondiaux, un de ceux qui
dirigeaient non seulement les courants
mineurs de l'histoire européenne, mais aussi quelques-uns des courants majeurs?
Combien eurent connaissance de la mission réelle de St. Germain
, dont une partie était l'introduction de principes Théosophiques dans les différentes fraternités occultes du jour?
Les organisations Rosicruciennes furent certainement aidées par lui.
Alors que Christian Rosenkrantz, le fondateur de l'Ordre, transmettait oralement ses enseignements
, St. Germain enregistrait la doctrine dans des figures, et un de ses manuscrits chiffrés
devint la propriété de son ami dévoué, le Prince Karl von Hesse. H.P.B.
mentionne ce manuscrit dans la Doctrine Secrète (II, 202) et en cite abondamment un autre
(II, 582). Alors que St. Germain vivait à Vienne, il passa la plupart de son temps dans le laboratoire Rosicrucien sur la Landstrasse,
et en une occasion vécut dans la pièce que Leibniz occupa en 1713. St. Germain travailla aussi avec
la Fratres Lucis, et avec les "Chevaliers et Frères de l'Asie " qui étudiaient la science
Rosicrucienne et Hermétique et firent de la "pierre philosophale"
(1) un des objets de leur recherche.
Même si un effort a été fait d'éliminer le nom de St. Germain de la littérature maçonnique moderne,
une recherche méticuleuse au sein des archives maçonniques prouve qu'il occupa une position proéminente
au sein de la Maçonnerie du dix-huitième siècle. Il agit en tant que délégué à la Convention
de Wilhelmsbad en 1782 et à la grande Convention de Paris de 1785.
Cadet de Gassicourt le décrit comme un membre itinérant des Chevaliers Templiers, et Deschamps dit que Cagliostro fut initié
dans cet Ordre par St. Germain.
On dit que le Comte de St. Germain est mort le 27 février 1784,
et le Registre de l'Église de Eckernförde dans le Holstein danois contient
l'enregistrement de sa mort et de son enterrement.