MÏCHAEL AÏVANHOV 8
PETER DEUNNOV
Omraam Mikhaël Aïvanhov |
Dans un château où s’entassent des trésors, une belle princesse
est retenue captive par un dragon. Plusieurs chevaliers se présentent pour la libérer, mais tous se fo
nt dévorer. Jusqu’au jour où arrive enfin un beau prince auquel une magicienne,
qui connaît le point faible du dragon, a confié un secret pour le vaincre. Il remporte la victoire, libère la princesse, et alors quels doux baisers ils se donnent !
Désormais, tous les trésors entassés dans le château appartiennent à ce beau prince victorieux. Puis tous les deux, montés sur le dragon qui crache du feu, ils s’envolent dans l’espace.
Interprétons maintenant ce conte. Le dragon représente la force sexuelle et le château, notre corps avec tous ses trésors. Dans ce château soupire la princesse, notre âme, que le dragon qui n’a pas encore été maîtrisé, empêche de goûter l’amour véritable.
Le prince, c’est notre esprit, et ses armes sont les moyens dont il dispose pour maîtriser cette force et l’utiliser. Une fois dompté, le dragon nous sert de monture.
Car s’il est représenté avec une queue de serpent – symbole des forces souterraines –, il possède aussi des ailes pour nous emporter vers les hauteurs. »
MICHAEL AIVANHOV
« Le Créateur a laissé sa créature libre, et si elle veut trouver la paix,
la joie, la lumière, c’est à elle de comprendre la direction à suivre, et de marcher dans cette direction. Vous direz : « Mais pourquoi ? Ce ne serait pas mieux que Dieu s’impose aux humains et leur dicte la bonne conduite ? » Non, c’est à eux de faire des efforts pour comprendre où est leur intérêt,
de se rendre compte pourquoi il vaut mieux prendre telle direction plutôt que telle autre, faire tel choix plutôt que tel autre. Il faut qu’ils en soient vraiment convaincus, sinon ils ressembleraient à ces bœufs que le laboureur pique de son aiguillon pour les obliger à creuser des sillons parfaitement droits.
Que gagnerions-nous à être poussés malgré nous sur le chemin du bien ? Pas grand-chose et tout serait toujours à recommencer, puisque nous n’aurions pas agi consciemment,
en connaissance de cause. C’est pourquoi le Créateur et les esprits célestes laissent l’homme libre : c’est à lui de comprendre et de sentir ce qui est la meilleure voie pour lui. »
Omraam Mikhaël Aïvanhov
Deux personnes commencent à discuter… Que font-elles ?
Elles ne s’écoutent pas, se coupent la parole, parlent en même temps. Elles sont toutes les deux tellement imbues d’elles-mêmes qu’aucune ne veut tenir compte de l’autre. Elles s’exaspèrent mutuellement,
si bien qu’à la fin, ne pouvant plus se maîtriser, il ne leur reste qu’à s’empoigner. Quel manque d’intelligence et de psychologie ! Elles devraient savoir d’avance qu’avec une telle attitude elles ne trouveront jamais de solution. Mais veulent-elles vraiment en trouver une ? Oui, sans doute un peu, mais ce qu’elles veulent surtout, c’est s’affirmer, imposer leurs goûts et leurs opinions…
Un homme intelligent commence au contraire par montrer beaucoup de patience, beaucoup de bienveillance, et par-dessus tout il écoute ce qu’on lui dit avec grande attention, afin de susciter un bon mouvement chez son interlocuteur.
À ce moment-là, même les problèmes les plus difficiles finissent par se résoudre. »
Vous vivez dans une société à laquelle il est nécessaire de vous adapter.
Mais n’oubliez jamais de donner la prépondérance à un idéal, au monde de l’esprit, de la lumière. Celui qui dit : « J’aurais pu vivre tellement mieux si je m’étais davantage préoccupé de ma situation matérielle ! Qu’est-ce qui m’a pris de m’embarquer dans la pratique spirituelle ?
» prouve qu’il n’a rien compris, rien appris et qu’il ne réussira ni dans le plan spirituel, ni dans le plan matériel. Car si, malgré toutes les révélations qu’il a reçues, il n’est pas encore certain de la splendeur, de la puissance de la vie spirituelle, même dans la société il restera médiocre.
Que cela soit bien clair pour vous. Si vous n’êtes pas convaincu des choix que vous avez faits en embrassant la vie spirituelle, si vous êtes toujours tenté de revenir en arrière, vous ne réaliserez pas grand-chose ailleurs non plus.
Tous ceux qui réussissent dans la société ne croient peut-être pas en Dieu, mais ils sont certainement plus décidés, dynamiques, courageux et actifs que beaucoup de spiritualistes, et c’est pourquoi ils remportent tant de succès
Pour canaliser l’eau, on creuse des rigoles…
Pour éclairer sa maison, on installe un circuit électrique… Pour recevoir des émissions de radio ou de télévision, il faut des appareils contenant, eux aussi, des circuits qui transmettent le son ou l’image…
Pourquoi ces exemples ? Pour vous faire comprendre que l’être humain doit également graver, creuser quelque chose en lui-même, des circuits, des canaux, afin de capter et de faire circuler les énergies divines. Comment peut-il penser que la sagesse de Dieu, son amour, sa volonté trouveront un chemin en lui s’il n’a rien prévu, rien préparé pour les recevoir ?
Ce chemin se grave par des actes, mais aussi évidemment par les pensées et les sentiments qui préparent ces actes. Si rien n’est aménagé, les énergies divines qui circulent dans l’espace ne couleront pas chez lui, elles iront ailleurs. »
Que peut nous apprendre un fruit sur l’amour ?
Disons, pour simplifier, qu’un fruit est fait d’une peau que, le plus souvent, on rejette, de la chair que l’on mange et du noyau que l’on plante.
Quel rapport avec l’amour, vous demandez-vous…
C’est simple. Un homme ou une femme vous offre son amour et vous l’acceptez, c’est-à-dire vous le mangez, sans faire aucun triage. Quelque temps après, vous voilà en pleine tragédie. Pourquoi ? Parce que vous n’avez pas compris la leçon du fruit.
Vous auriez dû savoir que, comme le fruit, l’amour d’un être humain contient nécessairement certains éléments qu’il vaut mieux laisser de côté.
Dans l’amour que l’on vous offre, il y a toujours des éléments que vous devez rejeter (disons symboliquement, la peau), d’autres que vous pouvez prendre (la chair), et un, enfin, que vous devez planter dans votre âme (le noyau). Lorsqu’un être vous manifeste son amour, c’est comme un fruit dont vous devez d’abord planter le n
oyau. Car même si la chair de ce fruit est succulente, il vaut mieux connaître quel arbre en sortira. Quand vous connaîtrez la nature exacte de cet arbre, vous saurez
si vous pouvez croire à cet amour et vous engager.
JEAN LUC BOZZOLI
La vue, l’ouïe, l’odorat, le toucher et le goût… Les cinq sens nous mettent en relation avec le monde qui nous entoure. Avez-vous réfléchi au fait que si l’on peut entendre de loin et voir d’encore plus loin, pour sentir les choses et les toucher nous devons nous rapprocher d’elles
? Et pour les goûter, nous devons nous les incorporer en les mettant dans notre bouche. On peut donc dire que l’ouïe et la vue laissent l’homme libre, alors que l’odorat, le toucher et le goût ont tendance à l’asservir, car ils l’obligent à s’approcher des objets et des êtres.
Mais il arrive que les sens supérieurs – la vue et l’ouïe –entraînent vers les sens inférieurs. Les yeux et les oreilles font leur possible pour signer des contrats avec le nez, la bouche et les mains. Un homme est émerveillé par la beauté d’une femme, par le son de sa voix
… Va-t-il se contenter de la regarder et de l’écouter ? Souvent il est poussé à s’approcher d’elle pour respirer son parfum, la caresser, l’embrasser… Le sage est celui qui a appris à rompre ce contrat : par ses oreilles et ses yeux il s’efforce d’entrer davantage en contact avec le côté subtil des êtres. C’est ainsi qu’il se libère.
Vous savez tous comment on allume un feu.
On commence par placer un peu de papier, puis au-dessus, des brindilles sèches, et au-dessus encore du bois plus gros.
Enfin, avec une allumette, on met le feu au papier, le papier le communique aux brindilles, et les brindilles enflamment les branches.
Maintenant, prenons l’être humain avec ses différents corps : physique, astral, mental, causal. La flamme de l’allumette correspond au plan causal,
le monde de l’esprit, qui est à l’origine de tous les phénomènes qui se produisent dans l’univers. L’allumette enflamme ensuite le papier (le plan mental, l’intellect), qui enflamme les brindilles (le plan astral, le cœur), qui enflamment le gros bois (le plan physique).
Tout commence donc en haut avec l’esprit, puis de corps en corps le feu finit par atteindre le plan physique. Aucune réalisation véritable n’est possible dans le plan physique tant qu’on n’a pas commencé par travailler avec l’esprit qui, d’en haut, donne l’impulsion.
Omraam Mikhaël Aïvanhov
Le printemps, l’été, l’automne, l’hiver…
chaque saison présente des analogies avec les événements de notre psychisme, et l’hiver est le symbole des conditions difficiles de la vie. Durant l’hiver, les énergies des arbres se concentrent dans les racines où elles commencent un grand travail.
Les racines de l’arbre correspondent en nous au subconscient, et pendant l’hiver, c’est-à-dire dans les difficultés, la souffrance, la solitude, c’est là, dans notre subconscient, que les énergies se retirent. Mais elles ne restent pas inactives.
Vivre dans l’hiver est certainement difficile, mais dans l’hiver se prépare le printemps : bientôt tout va à nouveau reverdir et refleurir…
Il suffit donc d’être patient et d’attendre que les courants remontent vers la conscience et la superconscience. Mais pour faciliter ce processus, il y a des lois à connaître : durant cette période de froid, il ne faut ni se plaindre, ni se révolter, ni se décourager, mais seulement allumer le feu en soi et souffler dessus pour réchauffer son cœur et celui de tous les êtres.
JEAN LUC BOZZOLI
Dans le plan physique, la femme est plus faible que l’homme.
Mais sa puissance est ailleurs,
dans le magnétisme qu’elle possède sous forme de particules subtiles qui s’échappent d’elle. Si certains hommes voient dans la femme une sorcière, une magicienne ou une fée, c’est à cause de ce magnétisme que lui a donné la nature.
Grâce à leurs émanations, les femmes sont même capables de former des corps de nature éthérique. Qu’un être supérieur, un sauveur du monde donne l’idée,
le germe d’une réalisation sublime comme le Royaume de Dieu sur la terre, toutes les femmes ensemble pourront grâce à leurs émanations commencer à construire le corps de cet enfant collectif.
Si de plus en plus de femmes dans le monde deviennent conscientes de leurs possibilités et si, soutenues par les hommes, elles se mettent au travail, grâce à leurs émanations subtiles elles contribueront à la formation d’un nouveau corps collectif : le Royaume de Dieu et sa Justice.
L’époque où, pour se développer spirituellement et faire son salut,
il était préconisé de vivre en solitaire, est désormais révolue.
On entre maintenant dans l’ère de la fraternité. Les humains ne doivent plus mettre de séparations entre eux, mais marcher ensemble, côte à côte, pour construire sur la terre une fraternité universelle, former une seule famille.
À ce moment-là, les frontières tomberont, et au lieu de faire tant de dépenses inutiles pour se protéger les uns des autres, les peuples vivront dans l’abondance et la paix.
Ce sont ces idées qui inspirent l’enseignement de la Fraternité Blanche Universelle. C’est pourquoi notre idéal est de nous perfectionner non seulement pour nous-mêmes mais pour le bien de tous. Notre idéal est de marcher ensemble liés par cet amour que Dieu a voulu entre tous les humains. Notre idéal est de vivre en harmonie car seule l’harmonie apporte toutes les bénédictions.
Vous voulez vous sentir en sécurité ? Consacrez tout au Seigneur. Consacrez-Lui votre esprit, votre âme, mais aussi votre corps, et même votre maison,
même votre argent. Et soyez sans inquiétude
: le Seigneur ne viendra pas vous prendre votre argent pour l’enfouir dans ses coffres, mais le geste, la pensée seulement que vous avez de le Lui donner, le met déjà en sécurité. Et ensuite, c’est Lui qui vous inspirera ce que vous devez en faire. Disons que vous êtes le banquier, le caissier, et Dieu, qui est le propriétaire, vous donnera de bons conseils pour que cet argent ne soit jamais perdu… puisqu’il Lui appartient.
Pourquoi tant de gens riches perdent leur fortune ou font de mauvaises affaires ? Parce qu’ils n’avaient pas d’abord consacré leur argent à Dieu, le seul capable de leur conseiller comment l’utiliser pour le bien.
Dans toutes les religions, le Dieu suprême est considéré
comme la source unique de la vie. C’est Lui qui donne la vie et qui la retire, Il en est le maître,
car Il est la vie. Or, que sait-on de la vie ? On peut seulement constater la multiplicité de ses manifestations, et dire qu’en elle toutes les possibilités, tous les biens sont inclus. Mais elle, elle reste un mystère.
Il en est donc de la vie comme de Dieu, et quelque tentative que fassent les humains pour s’emparer des secrets de la vie, ils n’y parviendront pas. Parce que les biologistes auront bientôt réalisé quelques bricolages en jouant aux apprentis sorciers dans leurs laboratoires,
ils pourront peut-être s’imaginer un instant qu’ils se sont rendus maîtres de la vie… Non, ils seront vite obligés de reconnaître leur échec, car la vie n’appartient qu’à Dieu. Dieu donne la vie, mais Il garde le secret de sa création, c’est son secret à Lui.
La question de l’existence de Dieu ne peut se résoudre
que par l’analogie. Vous avez un père, il est auprès de vous ; mais il peut s’absenter, partir en voyage ; et même, un jour il s’en va définitivement. Cela signifie-t-il qu’il n’existe plus ?
Non, même s’il n’est plus là physiquement, en réalité il est toujours présent, oui, mais en vous. Parce qu’il est votre père, il a laissé en vous une empreinte indélébile : des traits physiques ou psychiques, des dons, des qualités… ou des défauts !
Eh bien, il en est de même de Dieu : nous Le portons en nous sous une forme spirituelle. Puisqu’Il nous a créés, Il nous a imprégnés de sa quintessence, Il a laissé en nous des traces fluidiques, tout un réseau de filaments qui nous relient à Lui et grâce auxquels nous pouvons Le retrouver.
Alors, à celui qui a laissé s’obscurcir son regard intérieur et s’émousser ses facultés spirituelles au point de dire « Dieu n’existe pas, car s’Il existait, etc. », il n’y a rien à répondre. Excepté que Dieu a aussi laissé à l’homme la possibilité de Le faire vivre en lui-même… ou de L’anéantir.